Le confinement a encouragé les achats en ligne. Mais cette pratique va-t-elle persister avec le retour en magasin ?

Le e-commerce ne fléchit pas ! Les ventes progressent encore de 13% au premier trimestre… Cela veut-il dire que de nouvelles habitudes de consommation ont été prises ? Oui, 13% de hausse sur le début de cette année (même si le secteur a été aidé par les restrictions et les couvre-feu), c’est le signe que le phénomène est durable. On est sur une progression de 42% sur un an : c’est maintenant 9% des courses qui se font avec une souris plutôt qu’avec un charriot et 1 foyer sur 3 passe désormais par internet pour faire ses courses en Europe de l’Ouest.
Quatre à cinq ans d’avance sur le numérique grâce au confinement
Le confinement a boosté cette pratique. Elle était en germe avant bien sûr mais les observateurs estiment qu’on a pris 4 à 5 ans d’avance grâce au confinement. Et ce qui confirme la mutation de notre consommation vers l’achat en ligne, c’est que ce sont les acteurs historiques qui ont vu leurs ventes en ligne progresser le plus vite. Depuis un an, leurs ventes ont grimpé de 66 % c’est-à-dire deux fois plus vite que la moyenne du marché, et trois fois plus vite que les acteurs qui ne vendent qu’en ligne, comme Amazon.
Cela porte un nom : le phygital… on mélange magasin physique en dur et commandes en ligne
Martial You
Cela porte un nom : le phygital… on mélange magasin physique en dur et commandes en ligne. Cela marche pour le drive piéton où l’on va chercher ses courses dans un magasin de centre-ville… ça marche pour le drive des grandes enseignes de la distribution qui a sans doute trouvé son modèles économique et ça marche pour la livraison de repas à la maison.

Et on va continuer à acheter en ligne quand l’activité va reprendre normalement ? Cela va être un moment intéressant en effet. Le e-commerce a été porté par le télétravail où tout était fait sur ordinateur, depuis la maison : le travail, les devoirs, le visionnage de séries ou de films et donc les courses. C’est ce que j’appelle le « mobile home », tout tourne autour. On voit que depuis la réouverture, vous avez plus de 2 millions de personnes qui se sont précipitées dans les cinémas et les commerçants ont fait le plein au cours du dernier week-end.
Il va donc maintenant falloir mûrir et non plus uniquement grandir.
Martial You
Mûrir plutôt que grandir
Dans l’enquête de la FEVAD et de l’institut NielsenIQ, on voit aussi que cette consommation de « click & collect » a fonctionné mais n’a pas totalement convaincu : 2 acheteurs sur 3 au cours du premier confinement n’ont plus effectué d’achat online après. Mauvaise expérience sur le délai, la liste de courses incomplète… Il va donc maintenant falloir mûrir et non plus uniquement grandir.
Source : RTL